Deux moteurs pour un même corps :
Comprendre comment activer la combustion des graisses
Comprendre comment activer la combustion des graisses avec l’alimentation low carb , le jeun intermittent et une activité physique adaptée !
Par le Dr Vincenzo Salsano – Chirurgien bariatrique et métabolique à Montpellier
Introduction
Réduire la masse graisseuse tout en préservant la masse musculaire n’est pas une question de hasard ni de volonté, mais de métabolisme énergétique.
Notre équipe à Montpellier accompagne chaque jour des patients obèses ou en surpoids à retrouver leur équilibre corporel.
Grâce à une compréhension fine des mécanismes du corps humain, nous les aidons à passer d’un métabolisme dépendant du sucre à un métabolisme “fat adapted”, c’est-à-dire capable de brûler la graisse comme carburant principal.
C’est cette transition que nous allons expliquer ici : comment le corps choisit entre deux moteurs énergétiques, et comment la stratégie very low carb permet d’activer le bon moteur — celui qui libère durablement des graisses stockées.
Deux voies du métabolisme : deux moteurs, deux carburants
Le corps humain est comparable à une voiture dotée de deux moteurs :
- Le moteur à sucre – rapide, mais instable.
- Le moteur à graisse – lent, mais puissant et durable.
Ces deux moteurs utilisent deux carburants : les glucides (glucose, fructose, amidons) et les graisses (acides gras, triglycérides, corps cétoniques).
Mais attention : on ne peut pas utiliser les deux en même temps. Lorsque le corps reçoit du sucre, il choisit automatiquement le moteur à glucose et éteint celui à graisse.
Compratif “Moteur glucidique (rapide, haute insuline)” vs “Moteur lipidique (durable, faible insuline)”
A) Le moteur à sucre
Comme aime répéter notre confrère canadien le Dr Jason Fung ( auteur du livre « les lois de l’obésité ) on peut affirmer: « Tant que vous brûlez du sucre, vous ne brûlez pas de graisse. »
Le glucose, issu du pain, des pâtes, du riz, des fruits ou de la pomme de terre, est une énergie de courte durée.
Le corps en stocke une petite quantité sous forme de glycogène hépatique et musculaire, l’équivalent d’un petit réservoir d’essence permettant de tenir 24 heures sans manger.
Mais quand l’apport en sucre est constant ou excessif, le corps sécrète beaucoup d’insuline, une hormone qui stocke l’énergie excédentaire.
- Une partie est convertie en glycogène (réserve rapide).
- Le surplus est transformé en triglycérides, stockés dans la graisse sous-cutanée et viscérale.
Ainsi, chaque excès sucré se traduit par un signal hormonal de stockage.
Et tant que l’insuline reste élevée, le corps ne peut pas accéder à ses réserves de graisse.
B) Le moteur à graisses
Lorsque les réserves de glucose diminuent — pendant un jeûne ou un régime très pauvre en glucides, le corps bascule vers son deuxième moteur : le moteur lipidique.
Les triglycérides sont alors décomposés en acides gras et corps cétoniques, véritables “super carburants” capables d’alimenter les muscles, le foie et le cerveau.
Cette voie métabolique, appelée cétose physiologique, est ancestrale : c’est celle qui a permis à l’être humain de survivre à des périodes de disette.
Dans cet état :
- Le cerveau fonctionne parfaitement grâce au β-hydroxybutyrate, un corps cétonique stable.
- Le corps puise l’énergie dans ses “congélateurs” : la graisse viscérale et sous-cutanée.
- La masse musculaire est préservée (le corps ne puise que 4 % d’acides aminés pour maintenir la glycémie).
C’est la base physiologique du jeûne intermittent et du régime keto / very low carb.
L’insuline : l’interrupteur métabolique
L’insuline agit comme un commutateur entre les deux moteurs.
Insuline élevée
- Stockage du glucose
- Blocage de la lipolyse
- Stimule la faim
- Favorise le stockage graisseux
Insuline basse
- Libération d’énergie
- Activation de la lipolyse
- Stabilise la satiété
- Active la combustion des graisses
La résistance à l’insuline — conséquence d’années de suralimentation et de sucres cachés — empêche la combustion de la graisse.
L’objectif du protocole Salsano est donc de réduire progressivement cette résistance pour permettre au corps de redevenir métaboliquement flexible.
Comment savoir si l’on est “Fat Adapted” et on est dans l’état de « Fat Burning » ?
Le patient suivi au Centre Salsano apprend à observer plusieurs indicateurs :
- Présence de corps cétoniques dans les urines, grâce à des bandelettes de contrôle.
- Mesure du tour de taille et de hanche, reflet de la fonte graisseuse viscérale.
- Suivi du poids et de la composition corporelle à l’impédancemétrie, pour vérifier le rapport masse grasse / masse musculaire.
Quand les cétones apparaissent et que la satiété devient naturelle sans fringales, le corps est entré en mode fat burning (bruler la graisse , sculpter la silhouette) et on retrouve les corps cetonique dans les urines.
Le protocole “Very Low Carb Diet” selon le Dr Salsano
Cette stratégie vise à faire basculer le corps du moteur à sucre vers le moteur à graisse.
Principes de base :
- Réduire les glucides à moins de 50 g par jour.
→ Exclusion des sucres rapides, des fruits (sauf fruits rouges), féculents, légumineuses, biscuits, pain, riz, pommes de terre. - Privilégier les protéines de qualité et les graisses saines :
- Poissons gras (saumon sauvage, sardine, maquereau).
- Œufs, huile d’olive, huile de coco, beurre clarifié.
- Augmenter les légumes à feuilles vertes, riches en fibres et minéraux.
- Maintenir un déficit calorique modéré, adapté à la phase du patient :
- 800 kcal/j à 6 mois d’une chirurgie bariatrique.
- 1500–1800 kcal/j à 1 an.
- 1500–2000 kcal/j pour un patient en surpoids non opéré.
Les réponses aux idées reçues
- Le régime keto fatigue les reins ?
Non, à condition d’une hydratation suffisante et d’un bon équilibre minéral.
Pour compenser l’acidité transitoire, il est conseillé de boire 2 à 3 litres d’eau citronnée avec gingembre, menthe ou cannelle, et de consommer des légumes verts bouillis pour limiter les oxalates. - Est-ce dangereux à long terme ?
Non, si le suivi est médical et les vitamines minérales correctement supplémentées.
Le corps s’adapte naturellement à utiliser les graisses sans danger métabolique. - Peut-on s’accorder des écarts ?
Oui : une fois “fat adapted”, on peut introduire occasionnellement un repas plaisir (cheat meal), surtout après un effort musculaire.
Le patient apprend à redevenir métaboliquement flexible, comme l’homme préhistorique : omnivore opportuniste capable de passer d’un carburant à l’autre.
Quelle activité physique pour brûler la graisse ?
Le corps brûle plus efficacement la graisse pendant un effort doux et prolongé, réalisé avec une fréquence cardiaque entre 65 et 85 % de la FCM
≈ (220 – âge) × 0,65.
Activités conseillées :
- Marche rapide, randonnée, natation, vélo, jogging lent.
- Pratiquées à jeun le matin, pour prolonger la lipolyse nocturne.
Activités complémentaires :
- HIIT (entraînement fractionné), deux fois par semaine, très court (15–20 min), pour stimuler l’hormone de croissance sans élever le cortisol.
- Renforcement musculaire progressif : il augmente le métabolisme de base et stabilise la perte de masse grasse.
L’objectif est d’éviter le stress métabolique excessif : trop d’intensité élève le cortisol et bloque la combustion des graisses.
Le Décalogue du Dr Salsano pour réduire la masse grasse :
Principes clés
| 1. Alimentation anti-insulinorésistance et anti-inflammatoire (VLCD, keto, contrôle cétonurie) |
| 2. Réduire l’excès de protéines, maintenir un déficit calorique modéré |
| 3. Réduire l’excès de graisses alimentaires |
| 4. Manger des légumes à feuilles vertes |
| 5. Réduire la fréquence des repas (jeûne intermittent, OMAD, jeûne hydrique) |
| 6. Activité aérobie modérée (≈ 75 % FCM) |
| 7. HIIT à jeun 2 fois/semaine, sessions courtes |
| 8. Améliorer le sommeil |
| 9. Réduire le stress chronique |
| 10. Supplémentation ciblée (K, Mg, Ca, vitamines B, omega-3, ACV, citron, cannelle) |
Objectif métabolique
- Réduire le glucose / fructose / féculents
- Baisser la fréquence des repas
- Limiter la gluconéogenèse insulinique
- Habituer le corps à brûler sa propre graisse
- Nourrir le microbiote et produire des acides gras à chaîne courte
- Réduire la stimulation de l’insuline
- Favoriser la lipolyse sans stress
- Stimuler l’hormone de croissance
- Diminuer cortisol et ghréline, augmenter leptine
- Baisser l’adrénaline et le cortisol
- Soutenir équilibre acido-basique et métabolisme cellulaire
Conclusion
Devenir fat adapted, c’est redonner au corps sa liberté énergétique.C’est cesser de dépendre du sucre pour fonctionner, et apprendre à puiser dans ses réserves comme la nature l’a prévu.
Cette approche, validée scientifiquement et encadrée médicalement, permet de réduire la masse grasse viscérale, de stabiliser le poids et d’améliorer le profil métabolique global.
Chez le patient opéré comme chez le patient suivi médicalement, le programme en 10 points clés du Dr Salsano représente une feuille de route sûre et durable pour transformer la santé… de l’intérieur.
Prenez rdv en consultation avec le dr SALSANO pour un accompagnement sur mesure et devenez Fat Adapted




